Coupe du Monde de la FIFA, Qatar 2022™
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Description
Après l’attribution officielle de l’organisation de la Coupe du monde de 2022 au Qatar par la Fédération Internationale du football (FIFA) le 2 décembre 2010, le pays a entrepris un vaste programme de modernisation de ses infrastructures dans le but d’accueillir les milliers de spectateurs pour l’événement. Pas moins de neuf stades doivent être construits d’ici décembre 2022 et trois autres doivent être rénovés. Mais ce n’est pas tout, le Qatar a recours à la filiale nationale de Vinci pour la construction de lignes de métro desservant les stades ainsi que les hôtels qui hébergeront les touristes. Un marché majeur qui représente plusieurs milliards de dollars.
« Davantage d’ouvriers périront durant la construction des infrastructures que de joueurs ne fouleront les terrains »
C’est ce que prédit Sharan Burrow, la secrétaire générale de la Confédération Syndicale Internationale. En effet, Human Rights Watch (HRW) a remarqué un nombre anormal de décès chez les travailleurs étrangers. 520 travailleurs bangladais, indiens et népalais seraient morts en 2013, dont 74% pour des raisons inconnues, d’autres pour insuffisance respiratoire ou de crise cardiaque. Ces causes sont d’autant plus suspectes quand on sait que la majorité des migrants ont moins de 30 ans.
Joe Stork, directeur adjoint de la division Moyen-Orient à Human Rights Watch, déclare : « Le Qatar prétend avoir aboli son système de kafala, mais il n’a rien changé d’autre que son nom ». Les recruteurs, qui sont les patrons, disposent d’un pouvoir unilatéral qui leur permet d’annuler les permis de séjour de leurs employés, de leur refuser le droit de rompre leur contrat de travail ou encore de quitter le pays. Ils leur confisquent même leur passeport. La liberté de mouvement des migrants est donc limitée à la volonté des recruteurs. Ces derniers menacent de les licencier s’ils revendiquent leurs droits. Les migrants vivent donc dans la crainte et ne dénoncent que très peu leurs conditions de travail inhumaines.
Cette pratique est considérée comme une forme moderne d’esclavage par les ONG de défense des droits de l’Homme.
L’OIT a déposé plainte contre le Qatar le 12 juin 2014 pour irrespect de la Convention sur le travail forcé de 1930 et de la Convention sur l’inspection du travail de 1947. En effet, toutes deux ont été ratifiées par le Qatar qui doit donc respecter ses engagements internationaux. Selon la Convention n°29, tout membre qui l’a ratifiée s’engage à supprimer l’emploi du travail forcé sur son territoire. Cependant, au Qatar, quand les travailleurs migrants quittent leur employeur ou leur parrain, ils sont emprisonnés ou expulsés au motif qu’ils ont enfreint la législation sur l’immigration.
Cette plainte a été classée sans suite le 8 novembre 2017, après que le gouvernement qatari ait pris l’engagement de réviser sa législation afin de la mettre en conformité avec les normes internationales en matière de droit du travail, et avec les recommandations des experts de l’OIT. Ainsi, le Qatar a accepté l’ouverture d’un bureau de l’OIT à Doha, qui a pour mission d’accompagner le pays vers l’abolition effective de la kafala.
Malgré la bonne volonté affichée par le gouvernement qatari d'améliorer le statut des travailleurs étrangers, de nombreuses vies ont déjà été détruites et nous ne pouvons être certain que cela s'arrêtera. Tout cela pour l'appétit de gros sponsors, de grosses multinationales et de politiciens corrompus. L'événement commence à peine au yeux du public, c'est maintenant qu'il doit commencer à rapporter aux investisseurs et c'est maintenant que nous pouvons avoir un impact. Ne regardons pas cette coupe du monde et aucune autre après elle. N'achetons rien qui soit lié à cet événement.

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