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NIKE : STOP A L'OPTIMISATION FISCALE
Adressé à Nike
Description
Nike : Stop à l'optimisation fiscale ! Selon les éléments livrés par les Paradise Papers et révélés lundi 6 novembre, il apparaît que le leader mondial du marché de la chaussure de sport a mis au point des montages de plus en plus audacieux au fil de l’évolution de la législation contre l’évasion fiscale. En toute légalité.
À partir de 2013, l’ONG Citizens for Tax Justice épingle Nike pour sa présence aux Bermudes, avec plus de 10 milliards de dollars offshores.
Dès lors, à partir de 2014, Nike va utiliser un système encore plus sophistiqué. La marque américaine crée une nouvelle entité hollandaise : Nike Innovate CV. Derrière ces deux lettres, CV (Commanditaire Vernootschap c’est-à-dire en français société en commandite), se cache un outil d’évasion fiscale redoutable. Le CV est une structure à double tête, qui permet à Nike de devenir "invisible" pour le fisc, dans les deux pays où elle est implantée. Aux yeux du fisc néerlandais, cette structure doit être taxée aux Etats-Unis, où la firme possède son siège social. Mais pour le fisc américain, elle doit être imposée aux Pays-Bas. Résultat : Nike Innovate CV ne paye pas un centime d’impôt.
Interrogé par mail sur le sujet, la direction de l’entreprise Nike répond :
"Nike respecte pleinement la réglementation fiscale. Nous veillons rigoureusement à ce que nos impôts soient pleinement en conformité avec la gestion de notre entreprise et nos investissements. Le siège européen de Nike est basé aux Pays-Bas depuis 1999. Il emploie plus de 2 500 personnes qui supervisent les opérations de Nike, dans plus de 75 pays."
Précisons en effet que si Nike Europe échappe à l'impôt, en France, en 2016, la firme américaine a tout de même payé 2,5 millions d'euros au titre de l’impôt sur les sociétés.
Enfin, ironie de l’histoire, la firme créée par Phil Knight (28e fortune mondiale) et qui reste président du directoire de Nike, a également reçu plus de 160 000 euros grâce au crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), au titre de l’année 2015.
Quand les entreprises ne paient pas leur juste part d’impôts, elles empêchent l’accès aux services publics de base, comme les hôpitaux ou encore les écoles. Et ce sont les plus pauvres qui en payent le prix.
Nous, consommateurs, avons la décision d'acheter ou non vos produits, et l'obligation de payer nos impôts dans l'intêret de tous, c'est pourquoi cette campagne de boycott vous est adressée avec comme unique revendication de payer les vôtres.

Merci
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